Présentation - Municipalité de Mont-Saint-Grégoire
1

Alertes

Soyez au courant en tout temps!

2025-06-10

Visites d’inspection de la MRC du Haut-Richelieu

Du 9 au 13 juin 2025, une technicienne en évaluation de la MRC du Haut-Richelieu sera sur le territoire de la Municipalité pour effectuer des visites d’inspection de propriétés.

Recherche

Présentation de la Municipalité

  • Historique
  • Profil sociodémographique
  • Le Frère-André
La Paroisse de Saint-Grégoire-le-Grand et le Village de Mont-Saint-Grégoire étaient situés sur une partie de l’ancienne Seigneurie de Monnoir, initialement concédée à Claude de Ramesay en 1708.
En 1794, Sir John Johnson acquit des héritiers Ramesay la seigneurie sur laquelle allaient se développer, plus tard, les Municipalités de Marieville, de Sainte-Brigide-d’Iberville et une partie de Saint-Alexandre. Le juge Jean-Roch Rolland acheta de Johnson, en 1826, le territoire seigneurial. Ce sont surtout Johnson et Rolland qui permirent la colonisation du grand Saint-Grégoire-le-Grand.
Au centre de la Paroisse s’élève une montagne faisant partie des Montérégiennes, le mont Saint-Grégoire, qui fut connue au cours de son histoire sous différents noms dont Sainte-Thérèse, Monnoir et Johnson. Cette colline, haute de 220 mètres au-dessus de la plaine environnante, est constituée de granit. Pendant plus de 70 ans, on y exploita d’importantes carrières qui, malheureusement, ont quelque peu "défiguré" la montagne, notamment sur son flanc sud-est.
C’est Johnson qui attira les premières familles autour de la montagne. En 1797, le Grand-Bois, l’une des concessions sises au nord, comptait déjà près de 400 habitants. Soit dit en passant, les restes de Sir John Johnson furent déposés dans sa voûte familiale, laquelle était située, il y a encore une cinquantaine d’années, au pied de la montagne, non loin de son manoir.
C’est en 1831 que naît le projet de fonder une paroisse catholique dans cette partie de la seigneurie : à l’époque, les habitants devaient se rendre soit à Marieville, soit à Saint-Athanase-d’Iberville pour accomplir leurs devoirs religieux. Le 30 avril 1836, on signa un premier décret pour l’érection canonique de la Paroisse connue à cette époque sous le nom de Saint-Raymond-Nonnat. Un autre patron, saint Grégoire le Grand, pape et docteur de l’église, fut donné à la paroisse naissante en 1838. Certaines difficultés internes firent que le décret d’érection de 1836 fut aboli. En janvier 1847, un deuxième décret fut signé par l’évêque et, en mai suivant, l’érection civile fut décrétée.
En 1841, on érigea la première église. Cette bâtisse, encore debout, est sise juste en face de l’église actuelle qui, elle, date de 1852. La « vielle » église servit de salle des habitants, de résidence curiale, d’école, de maison du bedeau, de salon funéraire et de salle communautaire. Alfred Bessette, alias le bienheureux Frère André, le fondateur de l’Oratoire Saint-Joseph du mont Royal, à Montréal, y fut baptisé en 1845.
L’église actuelle est l’oeuvre de l’architecte Victor Bourgeau (1809-1888), originaire de Lavaltrie. Les plans du presbytère furent conçus par l’architecte Adolphe Lévesque, en 1878. La bâtisse accueillit son pasteur en 1880.
À Saint-Grégoire, il y eut de tout temps un intérêt pour l’éducation et pour l’instruction. À un certain moment de son histoire, la Paroisse comptait 10 écoles sur son territoire. Au lendemain du Rapport Parent, en 1960, on centralisa. Dès 1956, on avait érigé une école dite École Frère-André, située dans le Village, école élémentaire qui a subi certains ajouts depuis son érection. Les Religieuses Saint-Joseph de Saint-Hyacinthe œuvrèrent pendant 37 ans au service de la population grégorienne. Les institutrices et instituteurs qui ont instruit la jeunesse grégorienne se comptent par centaines. Quarante-sept commissaires d’école ont présidé aux destinées de l’éducation à Saint-Grégoire, dans trois commissions scolaires différentes.
Le premier Conseil municipal élu à Saint-Grégoire le fut en 1845 avec le maire Henry Scott Colman à sa tête. Cette forme de constitution municipale fut abolie et remplacée en 1855 par une nouvelle. En juillet de cette dernière année, le maire Jean-Baptiste Chevalier dirigea les destinées municipales. Quarante-quatre maires se sont succédé depuis, dirigeant deux municipalités civiles (la Paroisse et le Village).
Saint-Grégoire fut et demeure encore un territoire agricole. Même si certaines industries s’y sont développées, fondamentalement les "Grégoriens et Grégoriennes" demeurent des gens attachés à leur sol. Aujourd’hui, on trouve autour de la montagne deux industries fort prospères : la pomiculture et l’acériculture. Chaque printemps, des milliers de touristes viennent de la région avoisinante (et même des États-Unis) se régaler des produits de l’érable.
C’est le 21 décembre 1994 que la Municipalité de Mont-Saint-Grégoire fut créée, issue du regroupement du Village de Mont-Saint-Grégoire et de la Paroisse de Saint-Grégoire-le-Grand.

(d’après un texte de monsieur Marcel Gauthier, historien, adapté et mis à jour en 2022)
La Municipalité de Mont-Saint-Grégoire, issue du regroupement, en 1994, du Village et de la Paroisse, compte 3 293 habitants sur un territoire de 81,4 km². L’agriculture continue d’être à la base de nombreuses activités sur son territoire. De plus, la Municipalité favorise la croissance en parallèle de l’agro-tourisme; un demi-million de visiteurs y viennent chaque année profiter des pomiculteurs et des acériculteurs de la région. De nombreuses personnes ont choisi de demeurer à Mont-Saint-Grégoire pour la tranquillité de la campagne, les paysages à couper le souffle et le dynamisme de ces habitants.Mont-Saint-Grégoire, un endroit où il fait bon vivre, explorer et rayonner.

Frère André

Alfred Bessette est né le 9 août 1845 à Saint-Grégoire-le-Grand sur le rang du Grand-Bois. Il est le huitième d’une famille de 13 enfants (dont 4 morts en bas âge), dont le père est bûcheron et la mère s’occupe du foyer et de la culture du potager. Ses parents trouvant la mort à un jeune âge, Alfred est pris en charge par une tante maternelle, habitant Saint-Césaire, dès l’âge de 12 ans. C’est là qu’Alfred reçoit sa première communion et sa confirmation en 1858. Il exerce plusieurs métiers au cours des années suivantes tout en se promenant dans les régions voisines, mais il n’arrive jamais à garder un emploi dû à sa santé fragile. Malgré tout, il ne cesse jamais de prier et d’avoir la foi. On le retrouve fréquemment à genoux, à prier pendant de longues heures.
Il émigre aux États-Unis en 1863 pour gagner sa vie dans les champs de coton. Il y apprendra l’anglais avant de revenir dans la région en 1867. À l’âge de 23 ans, Alfred fait la rencontre du curé de Saint-Césaire, Joseph-André Provençal. C’est lui qui changera sa destinée à jamais. C’est d’ailleurs en l’honneur du curé Provençal qu’Alfred choisira le nom de Frère André lors de son noviciat auprès de la congrégation de Sainte-Croix située à Côtes-des-Neiges, à Montréal. Il deviendra officiellement Frère en 1874, à l’âge de 28 ans. Il est chargé de l’accueil, de la propreté des lieux, des courses, de l’infirmerie et fait office de barbier au Collège Notre-Dame jusqu’en 1909.
Le Frère André est aussi connu pour ses guérisons miraculeuses et les habitants de Côtes-des-Neiges le surnomment le petit frère qui guérit tous les maux. Tellement de gens affluent au Collège pour le voir que la direction s’en inquiète et demande au Frère André de pratiquer ses guérisons et ses prières à la station de tramway la plus proche, chose qu’il fit.
Par la suite, le Frère André amène ses fidèles prier devant la statue de Saint-Joseph, érigée sur le mont Royal. C’est là que l’idée fleurit dans sa tête d’un jour y construire une chapelle. Il obtient la permission de la direction du Collège pour son projet, mais sans participation monétaire de leur part. C’est donc avec des dons d’argent et d’objets de ces plus grands admirateurs que la chapelle verra le jour en 1904. Un nouveau surnom lui sera conféré, soit le thaumaturge du mont Royal (guérisseur). La chapelle sera agrandie à plusieurs reprises (1908 à 1912) pour accommoder les pèlerins qui y affluent. Ce n’est qu’en 1924 que la basilique, connu sous le nom de l’Oratoire Saint-Joseph est construite telle qu’on la connait aujourd’hui.
En 1936, le Frère André se rend à New York pour solliciter des dons pour l’achèvement de la basilique. Ce sera son dernier voyage, car suite à un malaise, il est de retour à Montréal où il est admis à l’hôpital Notre-Dame-de-l’Espérance. Il rend son dernier souffle le 6 janvier 1937 avant d’avoir vu la finalité de la basilique, qui ne sera terminée complètement qu’en 1967 seulement.
Le 12 juin 1978, le pape Paul VI déclare « Vénérable » Alfred Bessette. Après que l’église de Rome a reconnu un premier miracle, le frère André est béatifié le 23 mai 1982 par le pape Jean-Paul II, sous le nom de Bienheureux Frère André Bessette. Finalement, il sera canonisé (Saint Frère André) le 17 octobre 2010 par le pape Benoît XVI lors d’un consistoire au Vatican devant près de 50 000 pèlerins.
Ici à Mont-Saint-Grégoire, nous nous souviendrons toujours du Saint Frère André. Un monument, un boulevard, une école primaire et une statue sont des rappels que le racines du Frère André sont bien ancrées dans les terres de notre Municipalité.

 

Référence : https://fr.wikipedia.org/wiki/Fr%C3%A8re_Andr%C3%A9_(religieux)